Informations pédagogiques
Ce programme comprend plusieurs ateliers : des ateliers d’exercice le matin et des ateliers de réalisation l’après-midi.
Ces ateliers réalisés au sein des Rencontres Internationales de Théâtre en Corse, en pleine nature, permettent d’explorer en immersion les techniques d’un théâtre au grand air, de confronter les œuvres travaillées à une scénographie puissante, le décor naturel des montagnes et des forêts de la vallée du Giussani. Au cours des quatre semaines de la formation, le stage va à la rencontre du public tout au long des phases d’élaboration du travail dans une démarche d’échange et d’éducation populaire (contact avec le territoire, ses habitants, ses coutumes et sa culture).
Objectifs pédagogiques
- Travailler plusieurs auteurs (classiques et contemporains)
- Appréhender différentes techniques de jeu et différents registres et styles théâtraux
- Maîtriser plusieurs techniques de l’art dramatique et examiner leur mise en pratique à des fins d’éducation populaire
- Explorer en immersion les techniques d’un théâtre au grand air, confronter les œuvres travaillées à une scénographie en milieu naturel
- Maîtriser le jeu en extérieur et être capable de jouer dans toutes les conditions
- Construire une progression pédagogique dans le but d’une transmission
- Acquérir les outils de l’encadrement d’un atelier de réalisation théâtrale
- Devenir une personne ressource dans le champ de l’Education Populaire
Méthodologie
La méthode pédagogique qui sous-tend tout le stage est fondée sur l’exigence et la bienveillance et tend à amener les stagiaires comédiens à la simplicité d’interprétation. Ne pas rechercher l’efficacité mais prendre le temps de s’imprégner.
Cette démarche pédagogique s’inscrit dans un contexte de formation unique en son genre : entreprendre un stage de plusieurs semaines pendant les Rencontres Internationales de Théâtre de L’Aria, c’est se former tout en participant à une aventure théâtrale, d’éducation populaire et artistique ouverte à tous, (professionnels du spectacle mais aussi amateurs, enseignants, éducateurs, animateurs, comédiens étrangers). C’est une aventure riche et unique pour les uns et pour les autres car elle place chaque stagiaire au centre d’un projet commun plein d’exigence.
La force de ce stage vient aussi de la multiplicité des intervenants venus d’horizons théâtraux, multiples, exigeants et proposant une diversité de genres et d’esthétique qui se confrontent et se mêlent.
Ce stage propose un cadre exceptionnel pour la pratique du théâtre de plein air, en plein Parc Régional Naturel de Corse, dans une petite vallée de montagne, parmi des châtaigniers centenaires, sur des places de village, dans des jardins, au pied d’un lavoir, devant une église. Ici le théâtre se fabrique en milieu naturel.
Modalités d’évaluation
Tous nos stages donnent lieu à une restitution en public. C’est lors de cette restitution que les acquis seront évalués.
Ressources mises à disposition des stagiaires
Le stage dispose de l’ensemble de l’outil théâtral A Stazzona pour les ateliers d’exercices techniques. Les ateliers de réalisation débouchant sur une finalisation bénéficient d’un apport technique (lumière, son, décors et costumes) conséquent.
Hakim Bah
Atelier d’exercices : Le corps de la parole
Il s’agit d’un atelier sur le dire, sur le comment dire qui va s’appuyer sur des bouts de textes de Patrick Kerman, Roland Fichet, etc… Une lettre, un poème, Une courte pièce…. Comment ça se dit ? comment ça se lit ? Quel engagement du corps dans le dire ? Comment par le corps dire la parole ? Comment par la parole dire le corps ?
Objectifs pédagogiques :
Comprendre la complexité des écritures contemporaines, la dualité entre la parole et le corps (et/ou inversement) à travers des textes d’aujourd’hui qui convoquent la parole dans le corps.
Méthodes :
Nous allons commencer par des petits exercices autour du corps avant de nous emparer des textes. Il y aura du son pour accompagner ce travail plateau.
Atelier de réalisation : « Traque », de Hakim Bah
Traque est une pièce qui s’inspire du western. J’aime cette filiation entre l’univers du western et le théâtre. J’aimerais m’appuyer sur les codes du western en formant des duels où la parole échappe sans cesse. Un combat par les mots où chaque geste compte. Chaque petit mouvement signifie quelque chose aux yeux de l’adversaire. Il faut sans cesse rester sur ses gardes parce que le coup peut partir à tout moment et le plus rapide sauve sa peau. Nous allons travailler sur la notion de combat par les mots, de l’affrontement avec les mots comme arme, les mots comme revolver. Que l’agressivité et la violence des armes passent par le corps et par le dire. Dans ces duels permanents, il n’y aura pas de personnage attribué à chaque acteur, nous serons dans un théâtre de groupe où chacun peut s’approprier plusieurs personnages, passer d’un corps à un autre, d’un état à un autre, d’un camp à un autre. Nous allons ensemble avec les corps, le son et les petits éléments scénographiques créer à chaque fois le lieu du récit. Nous travaillerons sur un théâtre mouvant, faisant entendre les mots et laissant une grande place à l’imaginaire du spectateur. Nous n’allons pas tout montrer, mais par les mots, par la façon de dire, par la façon de bouger, par la façon de regarder, par la façon de se regarder embarquer le spectateur dans ce voyage vers l’ici et l’ailleurs, entre le nord et le sud, entre les dominants et les dominés… La scénographie va s’appuyer sur le lieu qu’on va nous attribuer, le lieu qui est en soit un espace de récit, de rêve, de parole. Nous ne serons pas dans l’interprétation de, mais dans le comment dire ; car ce qui m’intéresse au théâtre, comme chez les conteurs, c’est le raconter, le comment dire. Avec des petits éléments donc, nous allons faire voyager l’imaginaire de la personne qui regarde, de la personne qui écoute.
Objectifs pédagogiques :
Acquérir des notions sur le jeu d’acteur et l’appropriation de la parole au théâtre.
Méthodes :
Nous allons commencer par décortiquer le texte à la table. Regarder des films. Écouter des choses qui font échos à notre travail. Discuter. Discuter. Avant le passage au plateau.
Atelier d’exercices : Des mots à dire qui engagent le corps
Partager :
- Des œuvres contemporaines qui invitent par la puissance de leur langue à la lecture à voix haute.
- Des écritures aux souffles poétiques et épiques qui engagent les corps.
- Des écritures qui célèbrent l’humain et « ses faces cachées », ou encore des hymnes à la connaissance de soi ou encore… des récits de lutte….
Cinq autrices femmes : Kae Tempest / Jessica Biermann Grunstein / Léonora Miano / Sonia Chiambretto, Claudine Galéa. Non exhaustif…
Nous laisserons / après la lecture engagée de ces textes / se déposer en nous le souffle de ces écritures / jusqu’à laisser advenir ces endroits impalpables où le poème agit secrètement.
Objectifs pédagogiques :
- Approcher des écrits au service de la parole, faire le chemin de ces langues aux musicalités singulières insufflant rythmes, paysages, voyages, cris, espoirs et désillusions pour chanter « la beauté » de ces êtres aux destins ordinaires
- Accorder le corps et la voix
- Laisser faire en soi le poème et libérer l’imaginaire dans les espaces
Méthodes :
Après une préparation / corps poétique – corps énergétique – corps sensible, pénétrer dans le lâcher prise de la lecture à voix haute jusqu’au jeu des corps
Atelier de réalisation : « Cantus », de Fredrik Brattberg
C’est une joie singulière que d’aller à la rencontre de l’écriture d’une pièce encore « toute neuve », à peine certainement explorée au plateau / de plus, sans en avoir de représentation.
Une expérience riche que de partager cette aventure avec un groupe de comédien.n.e.s, à la fois guetteuses /eurs, à la fois inhaleuses/eurs, à la fois traversé.e.s….
Une écriture empreint d’une mécanique poétique, sensible et jubilatoire pour le jeu et la construction d’un univers choral.
Une conjugaison à l’infinie de bulles d’humanité de toute une fratrie en ce jour d’anniversaire du père. Ce père, un être de chair, un souvenir… Jusqu’à ce qu’éclate au grand jour les joies de l’enfance…
A la fois fantaisiste tout en touchant à l’intime de chaque personnage, Fredrik Brattberg, sur un mode tragi-comique met en scène une myriade d’enfants de l’aînée à la cadette, d’Anna à Nina en passant par Bjarne, Christian, Dagrunn, les un.e.s et les autres… apportant pour fêter leur père chacun.e une assiette-souvenir et un cadeau personnel….
Héritier de Jon Fosse et d’Ibsen, Fredrik Brattberg a remporté́ les prestigieux Prix Ibsen en 2012 et Prix Ferdinand Vanek en 2017 :
« J’ai composé de la musique contemporaine pendant dix ans avant de commencer à écrire du théâtre. J’utilise la répétition et m’emploie à développer les mêmes situations, les mêmes évènements, en les modifiant graduellement comme on le fait avec la mélodie dans une symphonie. »
Objectifs pédagogiques :
- Découvrir à la table et au plateau une pièce éditée très récemment et plus largement l’œuvre de Fredrik Brattberg qui renouvelle la littérature dramatique scandinave contemporaine
- Approcher une langue singulière et concise qui soulève un univers poétique et explore le registre de la tragi-comédie
- Mettre en jeu une œuvre explorant à la fois l’intime et la choralité
- Conjuguer une poétique des corps, des voix et de l’espace
Méthodes :
L’approche de « Cantus » se fera par le prisme des « pierres blanches », c’est à dire comment les comédien.n.e.s sont traversé.e.s par l’univers de la pièce.
Par l’écoute individuelle et collective et l’imagination de propositions sensibles pendant le début des répétitions, nous constituerons le terreau de la création… avant de glisser vers la découverte de l’écriture, la dramaturgie, la distribution, le jeu et la mise en espace de la pièce…
Gérard Chabanier
Atelier d’exercices :
Je propose deux ateliers :
Le Corps Burlesque, atelier sur le rythme, le gag, sa construction et son exécution : Improvisation « le corps comique dans tous ses états » Comment une situation simple glisse vers le burlesque ?
Le Chœur Comique : cet exercice mettra en pratique le travail réalisé sur le gag, et tous les exercices abordés pendant l’échauffement. Il comprendra la construction d’un thème visuel, la technique du chœur burlesque .
Bien entendu, ces deux ateliers se dérouleront dans la bonne humeur.
Car il s’agira avant tout de jouer.
Objectifs pédagogiques
- Affiner la technique gestuel La précision le rythme
- Énergie, cohésion du jeu choral
Méthodes : Jacques Lecoq, Etienne Decroux, gestuel clownesque
Atelier de réalisation : « Le système Ribadier », de Georges Feydeau
Projet pédagogique :
Pourquoi le système Ribadier de Georges Feydeau ? Afin de renouer avec
un style jeu tombé depuis en désuétude, où l’acteur joue plus grand que nature.
Retrouver sa folie originelle, son sens du burlesque, de l’absurde et de la démesure. Travailler sur la stylisation des personnages. L’énergie, et la précision gestuelle et vocale
La pièce sera jouée sans masque, mais le jeu en attitude sera demandé aux stagiaires, nous travaillerons également sur le texte (rythme, accent, projection de la voix)
Seront abordés aussi, le gag, et les improvisations .
Objectifs pédagogiques :
Ce projet a pour but que les stagiaires travaillent dans un même style, un même esprit, et surtout une même joie. Le Système Ribadier rassemble toutes les difficultés d’un genre : « le vaudeville » ; que nous essayerons de faire revivre.
(Un
vaudeville est une comédie sans intentions psychologiques ni morales, fondée sur un comique de situation)
Méthodes :
Le jeu pour Feydeau se rapproche assez de la Commedia dell’arte
Delphine Cottu
Atelier d’exercices : L’improvisation, l’art du présent
Que ce soit pour servir une pièce ou une création collective je me suis aperçue dans mon travail de comédienne à quel point « savoir improviser » était fondamental.
Qu’est-ce qu’une situation ?
Avec quoi part-on lorsqu’on se lance dans une improvisation ? Que doit-on savoir, que doit-on ignorer ? Que doit-on se dire ?
La situation n’est pas la scénarisation, l’imprévu est nécessaire, mais elle pose des enjeux, impose des charnières auxquelles l’acteur arrivera si quelque chose advient au présent du plateau, de vivant et de vrai.
L’improvisation est très stimulante car elle donne à l’acteur/actrice une grande liberté si celui/celle-ci se relie à son imagination et à sa fantaisie.
Au cours de ce stage nous apprendrons ce que veut dire « avoir une vision » (qui n’est pas la même chose qu’« avoir une idée») et comment la mettre en œuvre.
Objectifs pédagogiques :
Transmettre des outils liés à l’improvisation pour rendre les acteurs forts de propositions et devenir autonomes face à un metteur en scène
Méthodes :
Travailler sur les situations, les entrées en scène, avec et sans musique.
La dimension théâtrale.
La relation au partenaire, les intentions inscrites dans le corps
Atelier de réalisation : Création d’un Cabaret Collectif
Le cabaret est une porte d’entrée pour aborder le thème de la métamorphose et notre besoin de transformation.
Au départ il y a Ovide et le désir de revisiter très librement certaines de ses transfigurations…mais ça n’est qu’un point de départ, d’autres auteurs viendront.
Lors de ces quelques semaines de stage je vous propose de travailler à la réalisation d’un cabaret collectif, né de vos multiples propositions, même fragiles, de vos rêves de métamorphoses les plus enfouis, pour construire dans la joie du plateau, « un monstre » dont chacun aura été à son tour auteur dramaturge et comédien.
Dans un carré de lumière au milieu de la nuit il y aura la place pour la musique, des chansons en live ou en playback celles qui ont bouleversées votre vie, les icônes que vous avez toujours rêvés d’incarner, des numéros hautement « périlleux », des personnages étranges et décalés, des textes brûlants et nécessaires, de la subversion…et surtout de la liberté
Pour ceux qui souhaiteront travailler avec moi je vous demande en amont de notre rencontre de préparer un temps de plateau (5 à 10 minutes) que vous présenterez en début de travail prenez cela comme un cadeau, une manière de nous rencontrer.
Voici le cadre:
Il s’agit d’un EXERCICE à préparer à l’avance mais qui doit comporter des moments improvisés…. à vous de choisir lesquels vous préparerez en amont lesquels seront improvisés.
Voici le cadre:
LE CONTEXTE
Pensez qu’il s’agit du dernier spectacle avant la fin du monde.
UN TITRE
Au tout début de votre « performance » vous indiquerez le titre sous cette forme
« Le titre de mon spectacle est … »
CHANSON
Au moment où vous le souhaiterez dans votre spectacle vous devez interpréter une chanson existante ou non, en live ou en play-back.
UNE DANSE
Au moment où vous le souhaitez vous devez interpréter une danse improvisée ou non à laquelle vous devrez donner un titre « je vais vous interpréter la danse de… »
UN MONOLOGUE
Ce parcours est totalement libre et la nature du monologue aussi ( theatre /poésie /plaidoyer / sketch / imitation / etc …)
LA FIN
Vous trouverez une façon de finir (une sortie une mort ce que vous voulez)
Objectifs pédagogiques :
- Initier les stagiaires à ce qu’est une
- création collective par l’écriture de plateau.
- Donner la possibilité aux stagiaires de travailler de façon pluridisciplinaire par différents vecteurs texte, chant, danse, musique autour d’un même thème
Méthodes :
A partir d’un corpus de textes, autour du thème de la métamorphose que j’aurais apporté mais aussi de ceux que les stagiaires auront souhaité apporter, je nous propose de construire jour après jour un cabaret issu de vos différentes propositions et d’en trouver une cohérence dramaturgique.
Nadine Darmon
Atelier d’exercices : S’emparer d’un texte pour construire une pensée à vue
Atelier diction avec une ouverture sur l’alexandrin :
L’atelier débute toujours par un échauffement respiratoire et vocal. Suivent des exercices d’articulation et une approche de la syntaxe qui construit la pensée avant d’explorer la matière charnelle du texte qui traduit les émotions. Les supports de l’atelier sont des exercices de Georges Leroy, Du Marsais et Michel Bernardy. Nous travaillerons ensuite sur des poésies en prose et en vers, des extraits de pièces du répertoire français : Molière, Corneille, Racine, Victor Hugo, Feydeau, Courteline et Claudel. La variété de ce répertoire nous permettra d’explorer le rôle du texte dans la dynamique dramaturgique.
Je propose également un atelier qui explore le rapport entre sensations et émotions : toute émotion est incarnée par une sensation qui va définir la couleur de cette émotion. Une colère froide, ne repose pas sur la même sensation qu’une colère explosive. L’atelier débute également par un échauffement respiratoire. Les exercices sont axés sur la prise de conscience du corps, et de toutes les sensations qu’il véhicule et aussi sur le rapport du corps à l’espace et aux partenaires. Puis nous explorons le rapport entre sensations et émotions par le biais d’improvisations très cadrées
Objectifs pédagogiques :
Chaque acteur doit trouver son autonomie afin d’être dans un rapport de confiance avec ses partenaires et le metteur en scène. Les deux types d’ateliers que je propose ont pour but de permettre aux stagiaires de découvrir les outils qui leur permettront de développer leur autonomie, de comprendre que les outils de la technique, loin de « formater » le jeu, ouvre un terrain de jeu très vaste, le but étant que chacun se les approprie.
Méthodes :
Michel Bernardy pour la diction. Exercices puisés dans « La formation de l’acteur » de Stanislavsky, « Ecrits sur le théâtre » de Vakhtangov, « L’espace vide » de Peter Brook. Et mémoire de Pierre Debauche dont j’ai été élève…
Atelier de réalisation : « La réparation », de Michelle Brûlé
Cinq femmes s’interrogent sur l’objet de leur réunion, elles s’observent, s’écoutent, dialoguent et se jugent jusqu’à la confrontation, douloureuse, percutante ou joyeuse. Finiront-elles par se rencontrer, finiront-elles par réparer une blessure commune …?
Dans une maison familiale que certaines découvrent, lieu fortement symbolique, les situations portées par les personnages et les fantômes qui les entourent – réels ou imaginaires – parlent à l’intime et invitent à la reconnaissance de l’autre. Cet angle d’attaque m’a séduite parce qu’il nous concerne toutes et tous sans distinction de genre ou d’âge. J’y vois également un bel outil pédagogique qui fait la part belle à l’imaginaire et au jeu.
Les personnages sont au service d’une histoire, un conte dont le fil narratif se noue, se dénoue et se déroule à travers les enjeux qui relient les personnages.
Michelle Brûlé écrit des dialogues pétillants qui permettront d’approfondir la question du rapport au langage : du registre de la pure comédie à celui de la légende incarnée.
Objectifs pédagogiques :
- Travail sur la construction de personnages et leur évolution tout au long de la pièce.
- Travail sur le rapport à l’espace, à priori hyper réaliste et que la présence des fantômes pourra fortement modifier.
- Travail sur la dramaturgie : définir le noeud dramaturgique de la pièce, puis celui de chaque scène afin. Comprendre que chacun de ces noeuds dramaturgiques définit la couleur et le rythme des scènes au cours desquelles, la situation avancent et rebondit de la comédie au drame, du drame à un univers onirique.
Nous pourrons établir le lien entre l’espace et le verbe.
Méthodes :
Le travail à la table, s’appuyant sur le rapport au texte de Michel Bernardy, permettra de définir les enjeux dramaturgiques et le rôle du rythme dans l’équilibre général de la pièce.
Ensuite, les stagiaires pourront établir le lien entre les exercices des ateliers du matin et le travail de répétition. Nous travaillerons donc sur les mêmes méthodes.
Nathanaël Maïni
Atelier d’exercices : Être joué. Déjouer. Se jouer de
Objectifs pédagogiques :
Par une approche liée à l’intime, les stagiaires accompagnés par l’œuvre de Brian Friel, exploreront l’éventail de leur champ d’interprétation. Le corps, la voix et l’imaginaire entreront en action. Le monologue, le dialogue et la scène chorale offrent des possibilités d’exploration des émotions, des mots et des situations. L’objectif est que le stagiaire développe (dans la joie, toujours) des clefs et des outils supplémentaires pour enrichir son parcours d’interprète.
Méthodes :
- développer les imaginaires et acquérir de nouveaux outils dramaturgiques au service d’un texte
- créer une dynamique collective et une forme, pour la diffusion d’un message essentiel commun (exercices autour de l’écoute)
- réaliser des tentatives par l’expérience hors des zones de confort (exercice du « moment intime »)
Atelier de réalisation : « Danser à Lughnasa », de Brian Friel
J’ai découvert Brian Friel en tant qu’assistant à la mise en scène de Jean Lescouarnec, au Théâtre de l’échange, autour de l’œuvre
Guérisseur. Il s’agit d’un coup de cœur comme on en a peu dans sa vie d’acteur (comme pour les histoires d’amour). J’ai donc plongé dans l’œuvre complète. J’ai eu la chance de travailler avec le traducteur Alain Delahaye. Il m’a transmis des secrets dramaturgiques et des clefs de compréhension essentielles à une restitution honnête, proche de la vision originelle de l’auteur.
J’ai pu explorer cette écriture en dirigeant des ateliers et aussi grâce à la carte blanche que m’a proposé l’Aria autour de
La terre natale. Tirant mon fil et considérant Brian Friel comme un sujet d’étude, revenir à l’Aria avec Danser à Lughnasa est apparue comme une évidence pour ces 25
e rencontres.
L’auteur Brian Friel nous invite en rase campagne irlandaise, non loin de Ballybeg, sa ville imaginaire. Nous sommes en 1936 chez les sœurs Mundy. Michael, le narrateur se souvient, il évoque ses souvenirs d’enfance aux côtés de sa mère, de ces 4 tantes, de son oncle Jack prématurément sénile, revenu d’Afrique et de son père, seulement de passage. La richesse de cette pièce repose sur la force et la chaleur des personnages. Les relations familiales intenses ponctuées par les conflits font naître la comédie. Il s’agit d’une pièce dense, touchante, drôle, politique, poétique, certainement l’œuvre la plus populaire de celui que l’on appelle parfois le Tchekhov Irlandais.
C’est un théâtre complet, jubilatoire et cette pièce de Friel est la plus rassembleuse et populaire.
Objectifs pédagogiques :
Nous sommes devant une œuvre où la parole est essentielle et urgente. Danser à Lughnasa devient un outil pédagogique structurant puisqu’il est à la fois un objet complexe pour le metteur en scène, l’interprète et le public. L’objectif sera de s’approprier la langue (traduction, rythme, champ lexical, rupture, universalité) et un système de représentations (sacré, profane, lieu, famille, absence, souvenir etc.) afin de développer ses propres clefs et outils d’interprétation dans l’approche du réel et de l’imaginaire.
Méthodes :
- Travail à la table (les 3 premiers jours) :
- Pourquoi ce choix de texte ? Quelle histoire racontons-nous ?
- Lecture et explication du texte (exposition des thématiques et enjeux)
- Coupes et ajouts éventuels.
- Définition d’un planning d’apprentissage du texte
- Au plateau :Le parcours sera jalonné par l’analyse de la langue pour appréhender le contexte et comprendre les enjeux (dynamique, situation). C’est chargé par l’exercice du « moment intime » que nous camperons les personnages et que nous entrerons dans les diverses facettes de l’univers frielien (monologue, dialogue, scène chorale, danse, chant etc.). Cette immersion exigeante et ludique verra naître une troupe (éphémère) de théâtre pour proposer sa vision la plus honnête au public de Vignale.
Adresse
Hébergement et restauration
L’hébergement et la restauration ont lieu dans l’imposant bâtiment Battaglini, qui a été construit en 1902 grâce au don d’un habitant d’Olmi-Cappella ayant fait fortune en Égypte.
L’Établissement Battaglini est un lieu de vie situé au cœur du village. Il comprend des chambrées de 4 à 8 places pour un total de 70 couchages, équipées de douches et WC, une salle d’activité, une salle de restauration.
Transports
Comment venir ?
Les ports et aéroports les plus proches sont :
- Ports de l’Ile-Rousse et de Bastia (depuis Nice, Marseille, Toulon ou l’Italie) ;
- Aéroports de Calvi ou de Bastia.
Venir en voiture
En venant de Calvi : prendre la direction d’Ile Rousse. A la sortie de Lumio prendre à droite direction Belgodère, suivre direction Speloncato, entrée de Speloncato suivre la direction Pioggiola, Olmi Cappella.
En venant d’Ile Rousse : prendre direction Belgodère, puis suivre la direction Olmi Cappella.
En venant de Bastia ou d’Ajaccio : prendre direction Calvi, Ponte-Leccia. Au rond-point de Ponte-Leccia suivre direction Calvi, sur 5,5 km, après le restaurant « chez Dédé » prendre la première à gauche puis à 500m ne pas continuer sur la RT301 mais tourner à gauche sur la D547 continuer sur 5,5 km, prendre à droite en descendant (D547) passer par le « Hameau d’e Piane » sur 9,4 km (15minutes) prendre à gauche la D963 et continuer sur 7,8 km en direction d’Olmi-Cappella.
Bonne route !
Sur place
Services
- La Poste (retrait d’argent possible avec CB moyennant des frais bancaires). Attention, il n’y a aucun distributeur d’argent dans la vallée du Giussani et certains commerces ne prennent pas la CB.
- Une épicerie-tabac (paiement par CB acceptée)
- Un bar, six restaurants dispersés dans la vallée
- Un terrain de sport
Équipements publics
A votre disposition : une médiathèque, un Espace Public Numérique, une salle de vie et de travail, un réfectoire, une régie, une buanderie.
Météo
La vallée du Giussani est en moyenne montagne : nous sommes à 800 mètres d’altitude. Il peut faire très chaud comme froid et la météo est particulièrement changeante. Pensez donc à vous équiper de vêtements chauds et de bonnes chaussures.